THÈMES DE CONFÉRENCES ET D'ATELIERS (enseignants)
La relaxation à l’école.
Pratiquer
la relaxation en classe, c’est suspendre. Mettre l’action entre parenthèses
pour offrir l’espace et la place du contact avec soi, ses émotions, et les
pensées qui les accompagnent.
Apprendre
à percevoir, ressentir, être en connexion avec ce qui nous traverse, nous
agite, nous trouble ou nous apaise est essentiel pour nourrir le calme
intérieur, s’accepter et accepter l’autre.
Un
esprit apaisé peut aspirer à sortir des confusions émotionnelles ; un état
d’être lucide, aiguisé, permet de lutter contre les peurs et l’ignorance.
La
détente du corps installe les conditions nécessaires pour penser car elle aide
à reconnaître, puis à accepter les émotions. Elle met donc à distance de
l’action… et de la réaction brute, ce qui est extrêmement difficile, notamment
lorsque l’on est très jeune et que l’on n’est pas encore pleinement capable de
s’exprimer par le langage.
Il
est essentiel de développer cela à l’école élémentaire et maternelle, c’est la
base de ce qui autorise la place juste de l’empathie : par la confiance en soi
qui s’instaure dans la tranquillité, on peut appréhender et nourrir la
confiance en l’autre. On peut apprendre à vivre ensemble.
Pratiquer
des exercices de relaxation à différents moments de la journée lorsque le
besoin s’en fait sentir, de façon brève (lors de temps de transition) ou plus
organisée (en séances répétées), apporte en quelque sorte un double bienfait.
Un
bienfait pour les enseignants qui peuvent non seulement adopter une posture
d’attention portée aux signaux de fatigue ou d’inquiétude des enfants, mais
également repérer les signes traduisant leur essoufflement ou leur impatience.
Prendre conscience de ses propres besoins.
Un
bienfait pour les enfants qui découvrent des outils simples et efficaces pour
respirer, se détendre et accéder ainsi à un véritable savoir-être.
Se
relaxer, c’est apprendre mieux. En évacuant les tensions, on favorise la
concentration. En travaillant les jeux de visualisation, on développe la
capacité à créer ces images mentales si utiles à l’exercice de la
compréhension.
La pratique de la vigilance et de
l’attention à soi sont à la source d’un climat et d’un environnement scolaire
apaisés. Une posture détendue de l’enseignant(e) et des enfants, un entraînement
régulier à la relaxation, conduisent à une atmosphère de classe propice aux
apprentissages.
Les « ateliers philo »
Initiés à partir de 4 ans, de la MS,
donc, au CM2, ils font référence à l’étonnement, la curiosité.
Il est question de penser par
soi-même et de penser en interaction avec les autres. Dans ce contexte, le
professeur d’école devient un médiateur, un instigateur de la réflexion et de
la conversation.
Cette forme d’échanges particuliers
autour d’un sujet porteur est importante à développer dès l’école maternelle
pour deux raisons :
- c’est pour chacun l’occasion de
former et d’exprimer une pensée personnelle, singulière,
- cela permet de développer un esprit
critique et ouvert, qui cherche à comprendre le point de vue de l’autre et des
autres.
Il est, à mon sens, primordial de
s’élever contre l’ignorance et toutes les ignorances. « L’atelier philo » est
un espace ou, en apprenant à apprivoiser sa pensée et celle de l’autre, on
apprend à avoir confiance en soi et dans le groupe.
La question des émotions.
Il est donc indispensable de leur
apprendre à identifier les émotions et pour cela, il faut pouvoir les
connaître, les reconnaître et les nommer pour les accueillir. Exprimer ses
émotions et pouvoir en parler, c’est déjà une mise à distance par rapport à
soi-même, c’est surmonter la réaction immédiate grâce aux mots qui aident à
comprendre. Apprivoiser ses émotions, c’est apprendre à s’interpréter, c’est
aussi prendre confiance, se respecter et respecter les autres.